Il est important de savoir comment hydrater son vagin puisque la lubrification vaginale est l'un des enjeux pour comprendre les mécanismes de la sécheresse vaginale.
La surface interne du vagin est tapissée d'une muqueuse. Elle est composée d’un « tissu organique » qui recouvre la paroi interne des organes : on retrouve des muqueuses tout le long du tube digestif, dans les poumons ou la vessie par exemple. La particularité de la muqueuse est qu’elle est recouverte d’une substance visqueuse appelée « le mucus » qui la protège des microbes (virus, champignons ou bactéries).
Au niveau vaginal, le mucus est désigné par le terme de « leucorrhée physiologique ». D’aspect épais et blanchâtre, il recouvre les parois vaginales. Il est composé essentiellement de la glaire cervicale (les sécrétions des glandes du col utérin et plus exactement des glandes de l'endocol) et de la desquamation (chute de la couche superficielle) de la muqueuse qui tapisse les parois vaginales. Les leucorrhées permettent de réduire les frottements entre les muqueuses lors des mouvement mais aussi d’assurer le « nettoyage » du vagin en évacuant les cellules mortes de la couche superficielle de la muqueuse. On les appelle aussi «pertes blanches», «sécrétion féminine» ou "pertes vaginales".
Les glandes de l’endocol (partie interne du col de l’utérus) sont hormono-dépendantes, elles dépendent de l’activité hormonale du corps. Les pertes blanches ou pertes vaginales, peuvent donc avoir une abondance, une fluidité et un aspect variable tout au long de la vie de la femme :
Perte blanche crémeuse
Perte blanche, épaisse
Perte vaginale transparente, traînées blanchâtres
Perte transparente et élastique
Les pertes blanches crémeuses correspondent généralement à la phase pré-ovulatoire. C'est l'action des oestrogènes qui va lui donner cette texture.
De nombreuses femmes peuvent être touchées par une sécheresse vaginale. Cela peut être liée à différents types de perturbations :
- Les contraceptifs macroprogestatifs : contraceptif à base de progestérone de synthèse, une hormone produite par les ovaires et dont le rôle est d’inhiber la production d’estrogène. La baisse du taux d’oestrogènes diminue la lubrification vaginale.
- Sécheresse vaginale et ménopause : la ménopause se traduit par l’arrêt des fonctions ovariennes et donc une chute importante du taux d’oestrogènes qui peut causer de nombreux effets indésirables dont une sécheresse vaginale.
- L’allaitement : suite à l’accouchement, les taux de progestérone et d’oestrogène chutent fortement, rendant la muqueuse vaginale plus fine et moins lubrifiée. La prolactine produite pendant la période de l’allaitement continue de maintenir le taux d’oestrogène assez bas, ce qui entraine souvent une sécheresse vaginale. La prolactine est également connue pour ses effets négatifs sur la libido.
Pour lutter contre ces perturbations et augmenter la lubrification vaginale, il existe des solutions favorisant l'humidification et la régénération de l'épithélium de la paroi vaginale en cas de sécheresse vaginale.
On retrouve notamment certains compléments alimentaires à base de bourrache ou encore d'onagre qui permettent d'hydrater les muqueuses. L'utilisation d'ovules à base d'acide hyaluronique comme Premeno Duo est aussi intéressante pour augmenter la lubrification féminine. L'utilisation répétée permet de restaurer une humidification suffisante et durable du vagin, ce qui peut conduire simultanément à une amélioration des sensations sexuelles.
Premeno Duo Sécheresse vaginale Ovules à base d'acide hyaluronique favorisant la lubrification du vagin en cas de sécheresse vaginale. |
Certaines femmes au contraire peuvent être atteintes du syndrome d'hyperlubrification vaginale c'est-à-dire qu'elles sécrètent trop de liquide vaginal. Un dérèglement hormonal comme un taux de d'oestrogène trop élevé peut expliquer cette hyperlubrification. Il est recommandé de consuter un professionnel qui pourra établir un diagnostic et voir s'il y a une pathologie sous jacente. S'il n'y a de pathologie identifiée, il n'existe pas forcément de traitement pour réduire la quantité de sécrétions.
La lubrification vaginale qui intervient au moment des rapports sexuels est une réponse à la « vasocongestion » (afflux sanguin important dans la région pelvienne). Il s’agit en fait d’un phénomène de transsudation : un liquide ressemblant à de l’eau est libéré par les pores du vagin. Ce liquide a pour but d’alcaliniser le pH vaginal généralement acide afin de favoriser la survie et la mobilité des spermatozoïdes qui ne supportent l’acidité. Ce liquide est appelé cyprine.
La cyprine est composée principalement d'eau. Ele contient également des éléments chimiques comme l'acide lactique, l'urée, des protéines ainsi que des bonnes bactéries. Ces bactéries contribuent à l'équilibre de la flore vaginale. Cette flore joue un rôle clé dans la protection du vagin contre les infections en maintenant un équilibre microbiologique sain.
La cyprine, un liquide filant et incolore, est sécrétée par les glandes de Bartholin, également appelées glandes vestibulaires, situées à l'entrée du vagin dans les muscles entourant cette zone. Ce fluide a pour fonction de lubrifier et d'hydrater la vulve, les petites lèvres et l'orifice vaginal lors de l'excitation sexuelle, facilitant ainsi les rapports intimes. Cette lubrification naturelle vaginale est également un facteur de plaisir car elle favorise la pénétration et réduit les frottements liés aux mouvement de va-et-vient. Les hormones jouent ici aussi un rôle important : les œstrogènes améliorent la vasodilatation et la lubrification locale, favorisant la sensation objective d’excitation.
Les glandes para-urétrales, elles, peuvent produire un liquide de manière réflexe au moment de l’orgasme. Ce liquide translucide a une composition proche du liquide séminal masculin et peut être produit en plus ou moins grande quantité : c’est ce que l’on appelle «l’éjaculation féminine».
Tout comme les glandes de l’endocol, les glandes de Bartholin sont hormono-dépendantes et leur fonctionnement peut être altéré par des modifications hormonales (allaitement, ménopause, pilule contraceptive).
La sécheresse vaginale induit souvent une difficulté à bien lubrifier le vagin au moment des rapports sexuels. L’utilisation d’un lubrifiant féminin appliqué localement peut faciliter la pénétration et éviter la création de lésions dues aux frottements. Il est important de ne pas choisir n’importe quel lubrifiant vaginal, selon votre situation. La composition du gel et son pH sont des aspects à prendre en compte dans votre choix.
Si vous presentez des signes de secheresse vaginale, il est recommandé d'aller voir un professionnel de santé, afin de réaliser un diagnostic. Qu'est-ce qu'un diagnostic de la secheresse vulvaire ? C'est un examen simple où le médecin va contrôler les organes génitaux externes, peut procéder à un toucher vaginal si nécessaire et également observer la muqueuse vaginale.
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